Avec l’approbation du nouveau décret législatif sur les sanctions fiscales le 24 mai par le Conseil des ministres, les règles relatives aux infractions dues à l’omission ou au retard de paiement de la TVA subissent des modifications importantes, tant sur le plan administratif que pénal.
Ces nouvelles règles, qui seront bientôt publiées au Journal officiel, introduisent des changements importants
dans la gestion des sanctions.
Sanction administrative
La sanction administrative en cas de retard ou d’omission de paiement de la TVA est légèrement réduite, passant de 30 % à 25 %. Cependant, d’autres aspects de la législation restent inchangés, tels que la réduction de l’amende à 50 % si le retard ne dépasse pas 90 jours et la réduction supplémentaire à 1/15 pour chaque jour de retard pour les paiements effectués
dans les 15 jours.
Sanction pénale
Le délai après lequel le délit de défaut de paiement est commis est modifié. Au lieu de la date d’échéance pour le paiement de l’acompte de TVA de l’année suivante, le délai a été prolongé jusqu’au 31 décembre de l’année suivant le dépôt de la déclaration annuelle de TVA. Par exemple, pour l’année d’imposition 2024, avec une déclaration annuelle d’ici le 30 avril 2025, la nouvelle date limite sera le 31 décembre 2026.
Le montant du paiement et la situation de l’assujetti à l’origine du crime ont été modifiés comme suit :
- Sujets sans échéancier : le crime est commis si le montant impayé dépasse 250 000 euros.
- Sujets avec un plan de versement régulier : le crime ne survient pas.
Exemples pratiques
Par exemple, pour l’année fiscale 2024, avec une déclaration de TVA annuelle avant le 30 avril 2025, la nouvelle date limite pour éviter le délit de défaut de paiement sera le 31 décembre 2026. Si le contribuable n’a pas de plan de versement ou si le plan est expiré, le crime commencera si le montant non payé dépasse les seuils spécifiés
.
Causes de non-punissabilité
Parmi les causes de non-punissabilité, il y a le cas d’un événement survenant qui n’est pas imputable à l’auteur. Le juge doit tenir compte de la crise de liquidité non transitoire de l’auteur en raison de l’insolvabilité de tiers ou du non-paiement de crédits par les administrations publiques, ainsi que de l’impossibilité de surmonter la crise par d’
autres mesures.
Pour que le crime ne soit pas punissable en raison de la ténacité particulière du fait, le juge évaluera, de manière prédominante, un ou plusieurs des indices suivants :
- Le montant de la variance de la taxe éludée par rapport à la valeur seuil.
- Exécution complète de l’obligation de paiement conformément au plan de versement.
- Entité de la dette fiscale restante en cours de remboursement échelonné.
- État de crise du débiteur selon le Code des crises commerciales et de l’insolvabilité.
Règles supplémentaires
Le décret législatif comprend également d’autres règles relatives aux sanctions aux fins de la TVA, notamment l’utilisation de crédits d’impôt indus, les déclarations infidèles, les déductions indues et les nouvelles mesures de repentance laborieuse.
Les modifications apportées au système de sanctions pour le paiement de la TVA visent à assouplir le cadre réglementaire et à l’adapter aux situations de difficultés financières des contribuables. Il est essentiel que les contribuables soient au courant de ces nouvelles règles et de ces nouveaux délais afin d’éviter de lourdes pénalités. Le nouveau système offre des possibilités de repentir et de réduction des sanctions, encourageant la régularisation spontanée des situations
fiscales.
Pour rester informé de ces actualités et mieux gérer vos obligations fiscales, il est conseillé de consulter régulièrement les communications officielles et, si nécessaire, de contacter un conseiller fiscal.