Le contexte actuel du PNRR
Le Plan national pour la reprise et la résilience (PNRR) a représenté une occasion unique pour l’Italie de renouveler ses infrastructures et de promouvoir la croissance économique. Avec un taux de progression global de 43 % au premier semestre 2024, le pays a atteint des objectifs importants, mais non sans difficultés.
La Cour des comptes a souligné que, bien que les objectifs européens aient été atteints, des écarts importants subsistent par rapport
au calendrier financier.
Dépenses et financement : une analyse détaillée
À ce jour, les dépenses totales ont dépassé 57,7 milliards d’euros, soit 30 % des ressources totales du PNRR. Les progrès financiers des réformes spécifiques ont toutefois été décevants, 4 % seulement des ressources dédiées ayant été effectivement dépensées. Ce scénario soulève des questions quant à la capacité des administrations à gérer et à déclarer efficacement les dépenses. Le délai d’approbation des rapports était d’environ trois mois, ce qui pourrait avoir une influence négative sur les liquidités nécessaires à la poursuite des projets
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Projets en cours d’exécution et retards
Actuellement, environ 77 % des projets sont en cours d’exécution, mais 20 % d’entre eux connaissent des retards importants. La répartition territoriale des projets montre une prédominance des régions du sud, mais le financement est plus concentré dans le nord. Ce déséquilibre pourrait aggraver le déficit existant en matière d’infrastructures. En outre, le secteur de la construction a fait l’objet d’une attention particulière, avec des ressources destinées à améliorer la qualité du logement, mais de nombreux projets ont déjà présenté des difficultés de mise en œuvre, les retards étant concentrés dans les phases préliminaires
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Perspectives d’avenir et défis à relever
Pour ce qui est de l’avenir, le PNRR prévoit des mesures importantes pour la modernisation des infrastructures énergétiques, mais le degré de progrès reste faible. Les ressources allouées à ces projets doivent être gérées avec soin afin de garantir que les objectifs soient atteints dans les délais impartis. La Cour des comptes a averti que l’augmentation du nombre de rapports pourrait allonger les délais de vérification, d’où la nécessité de revoir les processus de contrôle afin d’éviter de nouveaux retards
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